Une île est un ailleurs...

Une petite leçon d’étymologie, pour commencer… Ce n’est pas très drôle, c’est vrai, mais, vous verrez, c’est éloquent. Saviez-vous que, par le truchement de l’italien, le mot « isolement » nous vient du latin insula qui signifie « île ». Tout est dit ! Les îles sont des terres coupées du monde. C’était surtout le cas par le passé, quand il fallait braver la mer à la voile pour venir jusqu’à elles. Cela dit, même si aujourd'hui, d’un coup d’aile, on peut enjamber tout un océan aussi sûrement que rapidement, ça reste vrai. Il suffit de pas grand-chose pour vous le rappeler : une grève ou une tempête et vous voilà « bloqué » au paradis. Justement ! C'est cette épée de Damoclès qui fait qu’un voyage dans les îles, à une époque où tout semble facile, est encore et toujours une aventure. Mieux que ça : une grande et belle aventure ! C’est que toutes les îles, même les plus proches, offrent à leurs hôtes des sensations incomparables, des souvenirs impérissables. Leur secret ? Elles sont disruptives. La mer faisant rempart contre notre quotidien, nous y goûtons bien volontiers un mode de vie différent : celui des insulaires. Parce qu’ils ont longtemps vécu le monde « de loin », ceux-là ont développé une identité forte et singulière, un rapport particulier au temps, à la nature, à la modernité. Ainsi, où qu’elle se trouve, une île est forcément dépaysante, toujours enrichissante. Voilà pourquoi les dômes bleus des Cyclades, les geysers islandais, les lagons polynésiens, les chants corses et le ciel néozélandais n’ont pas fini de vous faire rêver.