
Samaria, vivre
« à pleines gorges »
© Adobe Stock/Aleh Varanishcha

© Adobe Stock/Aleh Varanishcha
Samaria, vivre
« à pleines gorges »
Un mythe crétois veut qu’un Titan, déchirant les montagnes Blanches d’un coup de massue, ait formé les gorges de Samaria. Titanesque ou non, cet étroit couloir, que les îliens n’appellent jamais autrement que to farángi, « le canyon », comme s’il n’y en avait pas d’autres dans tout le pays, est assurément divin.
Tous les amateurs de trekking vous le diront : à chaque île méditerranéenne, son bâton de maréchal ! Comprenez « sa randonnée mythique », celle qu’il faut avoir fait au moins une fois dans sa vie quand on a du goût pour la marche et la nature. La Corse a le GR 20, la Sardaigne, le Selvaggio Blu (le « Bleu sauvage ») et la Crète… les gorges de Samaria ! Bonne nouvelle pour les novices : quand les deux premiers treks vous éreintent pendant plusieurs jours, le troisième, lui, ne vous réclame que quelques heures d’effort.
La « promenade » n’en reste pas moins exceptionnelle, vous entraînant dans les entrailles des montagnes Blanches, à la découverte de l’un des plus beaux parcs nationaux de Grèce, classé « réserve de biosphère » par l’UNESCO. Depuis le plateau d’Omalós — perché à 1 200 mètres d’altitude — jusqu’au petit port d’Agía Rouméli, baigné par la mer de Lybie, il faut tracer son chemin sur une bonne quinzaine de kilomètres. Tenté(e) ? Alors, enfilez de bonnes chaussures, remplissez votre sac à dos d’un sandwich, d’une gourde d’eau fraîche et de crème solaire, et suivez le guide…
Tout commence par une descente en lacets depuis un lieu-dit au nom évocateur : Xyloskalo, « les escaliers de bois ». Ces quelques kilomètres à travers les sous-bois nous remplissent du parfum des pins et des cyprès. Le revers de la médaille : ils mettent nos cuisses, nos chevilles et nos nerfs à rude épreuve. Attention, chaussée glissante ! Nous serrons néanmoins les dents, tout autant qu'une autre partie de notre anatomie, et, après avoir avalé six cents mètres de dénivelé — au bas mot ! —, nous arrivons devant une petite chapelle. Dédiée à Agios Nikolaos (saint Nicolas), elle marque l’entrée des gorges à proprement parler.

© Adobe Stock/Stephan
Je vous salue, Marie
À l’ombre des platanes d’Orient, nous suivons désormais le ruisseau de Samaria, ce mince filet d’eau qui, vaille que vaille, file tout droit ou presque pour retrouver sa mer. Nous passons régulièrement d’une berge à l’autre, grâce à un petit pont ou, plus simplement, un « pas japonais », une succession de pierres plates permettant le passage du gué. Vous entendez ? Quel est donc ce bruit ? C’est le bêlement des kri-kri, les chèvres sauvages de la Crète. D’où leur vient leur drôle de nom ? De l’anglais et, plus précisément, de la contraction de cretan creature. Il se dit que c’est le président américain Harry Truman qui, ayant reçu l’un de ses caprins en cadeau, les aurait surnommés ainsi. Mais rien ne l’atteste définitivement.
À mi-chemin, une halte salvatrice s’impose dans le village de Samaria. Il est abandonné depuis qu’en 1965, trois ans après la création du parc national, l’État a prié les bûcherons qui vivaient là d’aller jouer de la hache ailleurs. Une décision qui a mis fin à des milliers d’années de présence humaine. Menées à proximité de la chapelle d’Agios Nikolaos, des fouilles ont en effet mis au jour des fragments de poteries antiques et des pièces de monnaie en bronze qui témoigneraient de l’existence d’un sanctuaire voué à Apollon. Un lieu de culte que l'on peut peut-être raccrocher à une légende locale. Elle raconte que, après avoir tué le Python de Delphes, le dieu des arts, du soleil et de la lumière entreprit une tournée des oracles pour se faire pardonner son meurtre. Elle le mena jusque dans les gorges de Samaria où vivait Carmanor, le prêtre de Tarrha (une ancienne cité édifiée sur l'emplacement actuel du village d'Agía Rouméli). En chemin, il croisa la route d'Akkakalida, une princesse minoenne d'une beauté exceptionnelle. Ils devinrent amants et consommèrent leur passion deux jours durant. Le fils de Zeus en oublia de libérer le soleil, condamnant la Terre à la plus longue nuit qu'elle ait jamais connue. Comme quoi, les dieux ne valent pas mieux que les hommes : les plaisirs charnels ont vite fait de leur tourner la tête !

Quand la randonnée emprunte un pas japonais, une succession de pierres plates posées dans l'eau (© Adobe Stock/Tomasz).
Désaltérés, restaurés, reposés (et pansés, si nécessaire, cette aire de repos disposant d’une infirmerie), nous voilà de nouveau en jambes. Nous n’en profiterons que davantage de ce qui nous attend : l’apothéose ! Mais avant d'en arriver là, quittons un instant le sentier à la sortie du village pour rendre une petite visite à la chapelle dédiée, depuis le XIVe siècle, à Marie l’Égyptienne. Les gorges lui doivent leur nom ; Samaria est une contraction — une aphérèse, disent les grammairiens — d'Ossia Maria, les mots grecs pour Sainte-Marie. Son histoire ? Née au pays des pharaons, elle s’y prostitue dès sa jeunesse. À 29 ans, elle gagne Jérusalem où la Vierge Marie lui apparaît et la ramène dans le droit chemin. Elle s’exile alors dans le désert de Palestine pour expier ses fautes. Elle y vit en ermite pendant près de cinquante ans.
Nous nous enfonçons dans le canyon formé par des falaises qui, pour les plus hautes, s’élèvent à plus de six cents mètres au-dessus de nos têtes. Au fil des kilomètres, le boyau se rétrécit et, par endroit, il ne fait plus que trois à quatre mètres de large, nous obligeant à emprunter une passerelle de bois branlante qui longe la roche, à quelques centimètres seulement au-dessus de l’eau. Ce sont là les « Portes de Fer ». L’endroit est magnifique, au point que certains randonneurs préfèrent attaquer les gorges par la côte, quitte à terminer leurs six heures de marche par une ascension éprouvante (ou à rebrousser chemin quand ils manquent de courage), à seule fin d’arriver sur place les premiers, bien avant que le gros des troupes, descendant d’Omalós, ne gâchent la quiétude des lieux.
Dernière ligne droite, la moins intéressante : celle qui, à la sortie des gorges, relie la petite église de Panagia Kera (XVe siècle) au port d'Agía Rouméli. Même si nous en avons plein les guiboles, nous pressons le pas, histoire d'aller piquer une tête dans la mer avant que le ferry ne vienne nous quérir. « Le dernier dans l’eau paie l’apéro ! »
Comment y aller ?
Le parc national des Gorges de Samaria est accessible de mai à fin octobre, uniquement le matin, jusqu’à 13 h 00. L’entrée est payante pour les adultes : dix euros par personne. On s’en acquitte au départ de la randonnée, à Xyloskalo. De nombreux excursionnistes proposent des visites guidées. Non seulement, ils organisent le transport — ils peuvent même passer vous prendre à l’hôtel — , mais, en plus, ils nourrissent la balade de nombreuses explications et anecdotes. Notre préférée ? Celle de Georges II, roi de Grèce, et de son gouvernement qui, en 1941, fuyant les parachutistes allemands, ont traversé les gorges en catimini pour embarquer sur un navire de la Royal Navy. God save the king!
Quoique ! À bien y réfléchir, l’histoire de la belle Chrysomallousa (« Cheveux d’or ») nous semble meilleure... Elle nous ramène au début du XIVe siècle. Un certain Capuleto, qui commandait alors les troupes vénitiennes de Choda Sfakion, une cité portuaire proche des gorges, croisa un jour notre Cheveux d'or qu’il voulut aussitôt embrasser. Un baiser forcé auquel la jeune femme répondit, comme il se doit, par une gifle. Pour se venger, le mufle dégaina son épée et coupa net l’une des tresses dorées de la mignonne. Hélas pour l’Italien, il avait mal choisi sa victime : Chrysomallousa n'était autre que Chrysi Skordilis, la fille chérie de la famille la plus puissante de la région. Le soir venu, la tribu, qui, selon toute apparence, avait l'honneur particulièrement chatouilleux, régla son compte au « coiffeur pour dames », passa une partie de la garnison au fil de l’épée et, dans la foulée, prit la tête d’une insurrection générale contre l’occupant honni. Ce dernier lança alors toute une armée contre les rebelles qui n’eurent d’autre choix que de battre en retraite, trouvant refuge dans les gorges de Samaria. Les Vénitiens ne parvenant pas à les en déloger, une paix fut bientôt négociée. Tout le monde rentra à la maison, sauf Cheveux d’or qui resta sur place, prit le voile et ne cessa plus de prier sainte Marie l’Égyptienne.

La descente vers Agios Nikolaos et les gorges de Samaria. Vertigineux ! (© Adobe Stock/Yrabota).
Mais revenons à notre randonnée... Rien ne vous oblige à une solution « clé en main », même si elle est rassurante au niveau de la logistique : vous êtes certain(e) de ne pas manquer le dernier bateau de la journée ou de ne pas monter dans le mauvais bus. Vous pouvez très bien vous débrouiller par vos propres moyens. Pour cela, prenez le bus KTEL à La Canée (trois départs, chaque matin, à partir de 5 h 00). Pour le retour, un bateau vous mènera d'Agia Roumeli (le village n’est pas desservi par la route) au port de Sougia. De là, vous prendrez à nouveau le bus pour rentrer à La Canée. Vous venez avec votre propre voiture ? Garez-vous à Xyloskalo (parking payant, cinq euros la journée) ; au terme de votre randonnée, un bus vous remontera jusqu’à votre point de départ, depuis le port de Sougia. Attention, le prix du tandem « bateau + bus » n’est pas donné : comptez autour de vingt-quatre euros par personne.
Un mythe crétois veut qu’un Titan, déchirant les montagnes Blanches d’un coup de massue, ait formé les gorges de Samaria. Titanesque ou non, cet étroit couloir, que les îliens n’appellent jamais autrement que to farángi, « le canyon », comme s’il n’y en avait pas d’autres dans tout le pays, est assurément divin.
Tous les amateurs de trekking vous le diront : à chaque île méditerranéenne, son bâton de maréchal ! Comprenez « sa randonnée mythique », celle qu’il faut avoir fait au moins une fois dans sa vie quand on a du goût pour la marche et la nature. La Corse a le GR 20, la Sardaigne, le Selvaggio Blu (le « Bleu sauvage ») et la Crète… les gorges de Samaria ! Bonne nouvelle pour les novices : quand les deux premiers treks vous éreintent pendant plusieurs jours, le troisième, lui, ne vous réclame que quelques heures d’effort.
La « promenade » n’en reste pas moins exceptionnelle, vous entraînant dans les entrailles des montagnes Blanches, à la découverte de l’un des plus beaux parcs nationaux de Grèce, classé « réserve de biosphère » par l’UNESCO. Depuis le plateau d’Omalós — perché à 1 200 mètres d’altitude — jusqu’au petit port d’Agía Rouméli, baigné par la mer de Lybie, il faut tracer son chemin sur une bonne quinzaine de kilomètres. Tenté(e) ? Alors, enfilez de bonnes chaussures, remplissez votre sac à dos d’un sandwich, d’une gourde d’eau fraîche et de crème solaire, et suivez le guide…
Tout commence par une descente en lacets depuis un lieu-dit au nom évocateur : Xyloskalo, « les escaliers de bois ». Ces quelques kilomètres à travers les sous-bois nous remplissent du parfum des pins et des cyprès. Le revers de la médaille : ils mettent nos cuisses, nos chevilles et nos nerfs à rude épreuve. Attention, chaussée glissante ! Nous serrons néanmoins les dents, tout autant qu'une autre partie de notre anatomie, et, après avoir avalé six cents mètres de dénivelé — au bas mot ! —, nous arrivons devant une petite chapelle. Dédiée à Agios Nikolaos (saint Nicolas), elle marque l’entrée des gorges à proprement parler.

© Adobe Stock/Stephan
Je vous salue, Marie
À l’ombre des platanes d’Orient, nous suivons désormais le ruisseau de Samaria, ce mince filet d’eau qui, vaille que vaille, file tout droit ou presque pour retrouver sa mer. Nous passons régulièrement d’une berge à l’autre, grâce à un petit pont ou, plus simplement, un « pas japonais », une succession de pierres plates permettant le passage du gué. Vous entendez ? Quel est donc ce bruit ? C’est le bêlement des kri-kri, les chèvres sauvages de la Crète. D’où leur vient leur drôle de nom ? De l’anglais et, plus précisément, de la contraction de cretan creature. Il se dit que c’est le président américain Harry Truman qui, ayant reçu l’un de ses caprins en cadeau, les aurait surnommés ainsi. Mais rien ne l’atteste définitivement.
À mi-chemin, une halte salvatrice s’impose dans le village de Samaria. Il est abandonné depuis qu’en 1965, trois ans après la création du parc national, l’État a prié les bûcherons qui vivaient là d’aller jouer de la hache ailleurs. Une décision qui a mis fin à des milliers d’années de présence humaine. Menées à proximité de la chapelle d’Agios Nikolaos, des fouilles ont en effet mis au jour des fragments de poteries antiques et des pièces de monnaie en bronze qui témoigneraient de l’existence d’un sanctuaire voué à Apollon. Un lieu de culte que l'on peut peut-être raccrocher à une légende locale. Elle raconte que, après avoir tué le Python de Delphes, le dieu des arts, du soleil et de la lumière entreprit une tournée des oracles pour se faire pardonner son meurtre. Elle le mena jusque dans les gorges de Samaria où vivait Carmanor, le prêtre de Tarrha (une ancienne cité édifiée sur l'emplacement actuel du village d'Agía Rouméli). En chemin, l'Olympien croisa d'Akkakalida, une princesse minoenne d'une beauté exceptionnelle. Ils devinrent amants et consommèrent leur passion deux jours durant. Le fils de Zeus en oublia de libérer le soleil, condamnant la Terre à la plus longue nuit qu'elle ait jamais connue. Comme quoi, les dieux ne valent pas mieux que les hommes : les plaisirs charnels ont vite fait de leur tourner la tête !

Quand la randonnée emprunte un pas japonais, une succession de pierres plates posées dans l'eau (© Adobe Stock/Tomasz).
Désaltérés, restaurés, reposés (et pansés, si nécessaire, cette aire de repos disposant d’une infirmerie), nous voilà de nouveau en jambes. Nous n’en profiterons que davantage de ce qui nous attend : l’apothéose ! Mais avant d'en arriver là, quittons un instant le sentier à la sortie du village pour rendre une petite visite à la chapelle dédiée, depuis le XIVe siècle, à Marie l’Égyptienne. Les gorges lui doivent leur nom ; Samaria est une contraction — une aphérèse, disent les grammairiens — d'Ossia Maria, les mots grecs pour Sainte-Marie. Son histoire ? Née au pays des pharaons, elle s’y prostitue dès sa jeunesse. À 29 ans, elle gagne Jérusalem où la Vierge Marie lui apparaît et la ramène dans le droit chemin. Elle s’exile alors dans le désert de Palestine pour expier ses fautes. Elle y vit en ermite pendant près de cinquante ans.
Nous nous enfonçons dans le canyon formé par des falaises qui, pour les plus hautes, s’élèvent à plus de six cents mètres au-dessus de nos têtes. Au fil des kilomètres, le boyau se rétrécit et, par endroit, il ne fait plus que trois à quatre mètres de large, nous obligeant à emprunter une passerelle de bois branlante qui longe la roche, à quelques centimètres seulement au-dessus de l’eau. Ce sont là les « Portes de Fer ». L’endroit est magnifique, au point que certains randonneurs préfèrent attaquer les gorges par la côte, quitte à terminer leur randonnée par une ascension éprouvante (ou à rebrousser chemin quand ils manquent de courage), à seule fin d’arriver sur place les premiers, bien avant que le gros des troupes, descendant d’Omalós, ne gâchent la quiétude des lieux.
Dernière ligne droite, la moins intéressante : celle qui, à la sortie des gorges, relie la petite église de Panagia Kera (XVe siècle) au port d'Agía Rouméli. Même si nous en avons plein les guiboles, nous pressons le pas, histoire d'aller piquer une tête dans la mer avant que le ferry ne vienne nous quérir. « Le dernier dans l’eau paie l’apéro ! »
Comment y aller
Le parc national des gorges de Samaria est accessible de mai à fin octobre, uniquement le matin, jusqu’à 13 h 00. L’entrée est payante pour les adultes : dix euros par personne. On s’en acquitte au départ de la randonnée, à Xyloskalo. De nombreux excursionnistes proposent des visites guidées. Non seulement, ils organisent le transport — ils peuvent même passer vous prendre à l’hôtel —, mais, en plus, ils nourrissent la balade de nombreuses explications et anecdotes. Notre préférée ? Celle de Georges II, roi de Grèce, et de son gouvernement qui, en 1941, fuyant les parachutistes allemands, ont traversé les gorges en catimini pour embarquer sur un navire de la Royal Navy. God save the king!
Quoique ! À bien y réfléchir, l’histoire de la belle Chrysomallousa (« Cheveux d’or ») nous semble meilleure... Elle nous ramène au début du XIVe siècle. Un certain Capuleto, qui commandait alors les troupes vénitiennes de Choda Sfakion, une cité portuaire proche des gorges, croisa un jour notre Cheveux d'or qu’il voulut aussitôt embrasser. Un baiser forcé auquel la jeune femme répondit, comme il se doit, par une gifle. Pour se venger, le mufle dégaina son épée et coupa net l’une des tresses dorées de la mignonne. Hélas pour l’Italien, il avait mal choisi sa victime : Chrysomallousa n'était autre que Chrysi Skordilis, la fille chérie de la famille la plus puissante de la région. Le soir venu, la tribu, qui, selon toute apparence, avait l'honneur particulièrement chatouilleux, régla son compte au « coiffeur pour dames », passa une partie de la garnison au fil de l’épée et, dans la foulée, prit la tête d’une insurrection générale contre l’occupant honni. Ce dernier lança alors toute une armée contre les rebelles qui n’eurent d’autre choix que de battre en retraite, trouvant refuge dans les gorges de Samaria. Les Vénitiens ne parvenant pas à les en déloger, une paix fut bientôt négociée. Tout le monde rentra à la maison, sauf Cheveux d’or qui resta sur place, prit le voile et ne cessa plus de prier sainte Marie l’Égyptienne.

La descente vers Agios Nikolaos et les gorges de Samaria. Vertigineux ! (© Adobe Stock/Yrabota)
Mais revenons plutôt à notre randonnée... Rien ne vous oblige à une solution « clé en main », même si elle est rassurante au niveau de la logistique : vous êtes certain(e) de ne pas manquer le dernier bateau de la journée ou de ne pas monter dans le mauvais bus. Vous pouvez très bien vous débrouiller par vos propres moyens. Pour cela, prenez le bus KTEL à La Canée (trois départs, chaque matin, à partir de 5 h 00). Pour le retour, un bateau vous mènera d'Agía Rouméli (le village n’est pas desservi par la route) au port de Sougia. De là, vous prendrez à nouveau le bus pour rentrer à La Canée. Vous venez avec votre propre voiture ? Garez-vous à Xyloskalo (parking payant, cinq euros la journée) ; au terme de votre randonnée, un bus vous remontera jusqu’à votre point de départ, depuis le port de Sougia. Attention, le prix du tandem « bateau + bus » n’est pas donné : comptez autour de vingt-quatre euros par personne.
POURSUIVEZ VOTRE DÉCOUVERTE DE LA CRÈTE...
POURSUIVEZ VOTRE
DÉCOUVERTE DE LA CRÈTE...

Les quatre fantastiques
Héraklion, La Canée, Réthymnon et Agios Nikolaos : il vous faut absolument inscrire tout ou partie de ce quatuor citadin à votre roadbook. Et là, nul besoin d’être télépathe pour entendre ce que vous pensez de notre conseil : « si c’est pour courir les villes, à quoi bon aller dans une île ? ». Nous ne saurions vous donner tort. À une exception près : la Crète, évidemment !

Lassithi break
L’âme de la Crète vous est servie sur un plateau : celui du Lassithi. Perchée à plus de 800 mètres d’altitude, entourée de hautes montagnes, cette vaste plaine constellée de moulins est tout à la fois le berceau de Zeus, un haut-lieu de l’histoire insulaire, le garde-manger de l’île et l’une de ses contrées les plus authentiques. Excusez du peu !

Le verre de l'amitié
En Crète, où que vous alliez, on vous offre toujours un petit verre de tsikoudiá, la version locale du raki grec. On le boit toujours volontiers, sans se soucier de l’heure, de sa soif et même de ses arômes, juste parce que cette eau-de-vie issue du raisin a un goût exquis, sans égal : celui de l’amitié et du partage.

Un déjeuner plus que parfait
Vous connaissez sa réputation : la cuisine crétoise est excellente pour la santé. Bonne nouvelle : elle est aussi... excellente ! Pas de fioritures, beaucoup de nature : elle vous régale de recettes ancestrales qui vous transforment un terroir pas bien riche en assiettes généreuses.

Les quatre fantastiques
Héraklion, La Canée, Réthymnon et Agios Nikolaos : il vous faut absolument inscrire tout ou partie de ce quatuor citadin à votre roadbook. Et là, nul besoin d’être télépathe pour entendre ce que vous pensez de notre conseil : « si c’est pour courir les villes, à quoi bon aller dans une île ? ». Nous ne saurions vous donner tort. À une exception près : la Crète, évidemment !

Lassithi break
L’âme de la Crète vous est servie sur un plateau : celui du Lassithi. Perchée à plus de 800 mètres d’altitude, entourée de hautes montagnes, cette vaste plaine constellée de moulins est tout à la fois le berceau de Zeus, un haut-lieu de l’histoire insulaire, le garde-manger de l’île et l’une de ses contrées les plus authentiques. Excusez du peu !

La tsikoudiá,
le verre de l'amitié
En Crète, où que vous alliez, on vous offre toujours un petit verre de tsikoudiá, la version locale du raki grec. On le boit toujours volontiers, sans se soucier de l’heure, de sa soif et même de ses arômes, juste parce que cette eau-de-vie issue du raisin a un goût exquis, sans égal : celui de l’amitié et du partage.

Un déjeuner
plus que parfait
Vous connaissez sa réputation : la cuisine crétoise est excellente pour la santé. Bonne nouvelle : elle est aussi... excellente ! Pas de fioritures, beaucoup de nature : elle vous régale de recettes ancestrales qui vous transforment un terroir pas bien riche en assiettes généreuses.